Développement durable : zéro chimie pour l’entretien de la commune

♻️ A Cornimont, gros bourg de montagne des vallées Vosgiennes, l’activité textile employait 1500 personnes dans les années 50. De ce passé, la ville a décidé de faire évoluer son image.

« La commune avait l’image d’une cité textile, grise. Deux OPAH ont permis de relooker le centre-ville, raconte l’ex-maire Maurice Claudel. Nous nous sommes rendu compte que d’autres éléments pouvait faire évoluer son image : le milieu naturel et l’eau, car ici les ruisseaux coulent partout. En cette matière, nous devons être exemplaire : nous sommes en tête de bassin et l’eau d’ici est bue jusqu’à Nancy.

C’est pourquoi nous avons décidé de supprimer totalement les produits chimiques pour

l’entretien des espaces verts de la commune. » Pour cela, Cornimont a reçu l’appui de Fredon lorraine (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) et de l’Agence de l’eau. Une carte du territoire de la commune a été élaborée, précisant le niveau de désherbage et les outils appropriés, selon les zones et les équipements.

Pour le centre-ville, où il fallait laisser pousser le moins d’herbe possible, la municipalité a acquis une centrale à vapeur (coût : 16 000 euros, financés à 50% par l’Agence de l’eau).

« Il faut passer cette cloche à vapeur trois fois par an au lieu d’un seul passage pour les produits chimiques, précise Maurice Claudel. Mais le personnel adhère à cette pratique, car il a été formé en ce sens. Et il n’a plus besoin de porter de scaphandres…»

Pour une deuxième zone comprenant le stade, le cimetière, les services de la mairie ont recours soit à la centrale à vapeur, soit à un désherbeur thermique (coût 4 000 euros), soit au fauchage, soit au désherbage manuel pour lequel sont embauchés des étudiants.

Enfin, dans une troisième zone, l’herbe peut pousser à son aise, sur les trottoirs des rues excentrées ou dans les lotissements où le sol en  » stabilisé  » permet de laisser passer l’eau. « Les habitants ont été associés à cette politique, à travers des articles, des conférences publiques, par exemple avec l’association des jardiniers de France. Nous faisons également un travail pédagogique dans les écoles ».

Pour compléter le dispositif, les produits chimiques utilisés pour l’entretien intérieur des bâtiments publics ont été remplacés par des produits biologiques.

📁 Afin de mettre en place une politique urbaine et développer de bonne pratique dans le développement durable , LiBRA propose aux élus une formation dédiée « Les bonnes pratiques des politiques publiques en matière de développement durable » dont vous pouvez retrouver le contenu ici (à la page 64 et 67 de notre catalogue « Élus & Action publique »)

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