Une évolution significative se dessine dans le paysage de la fonction publique, avec la publication d’un décret au Journal officiel le 27 août 2023, élargissant l’accès au congé de proche aidant. Jusqu’à présent, ce congé était destiné aux agents publics ayant des proches en situation de handicap ou de perte d’autonomie « d’une particulière gravité ».
Désormais, cette opportunité s’étend aux situations nécessitant une « aide régulière », sans condition de gravité extrême.
Cet élargissement ne s’arrête pas là : les agents publics peuvent désormais fractionner ce congé en demi-journées, offrant ainsi une plus grande flexibilité pour s’occuper de leurs proches. Une mesure similaire est appliquée au congé de présence parentale, qui soutient les parents d’enfants gravement malades ou handicapés.
Ce décret clarifie également les modalités de renouvellement « à titre exceptionnel » du congé de présence parentale, initialement fixé à 310 jours. Ces changements interviennent après l’annonce par le Gouvernement, il y a près de trois mois, d’un plan d’accompagnement pour les agents publics atteints de maladies chroniques. L’accès au congé de proche aidant en constitue l’un des axes clés.
Le congé de proche aidant, d’une durée maximale de trois mois et renouvelable jusqu’à un an au cours de la carrière, offre aux aidants la possibilité de prendre soin de leurs proches. Bien qu’il ne soit pas rémunéré, une allocation journalière (Ajpa) versée par la CAF peut le compenser. Cependant, malgré son potentiel, cette allocation est encore peu utilisée, comme en témoignent les chiffres révélés par la direction de la Sécurité sociale. Entre septembre 2020 et février 2022, seuls un peu plus de 6 600 bénéficiaires de l’Ajpa ont été recensés, bien en deçà des 270 000 salariés et 67 000 agents publics potentiellement éligibles. Ces évolutions visent à offrir un meilleur soutien aux aidants, en reconnaissant leur rôle crucial dans la société et en facilitant leur engagement tout en préservant leurs responsabilités professionnelles.