L’Académie des technologies a appelé les pouvoirs publics à développer une stratégie sur 30 ans pour anticiper le manque d’eau. Les technologies existantes peuvent aider, mais elles doivent être utilisées de manière ponctuelle et adaptée.
Un rapport souligne l’importance d’une stratégie nationale à 5, 15 et 30 ans pour permettre aux élus locaux de prendre des décisions en fonction des besoins spécifiques de chaque région. La maîtrise de la demande en eau est essentielle, et ces politiques doivent prendre en compte les aspects technologiques.
Cependant, il est crucial d’éviter les développements inconsidérés qui pourraient entraîner des risques pour la santé et l’environnement. Parmi les solutions proposées se trouvent le dessalement de l’eau de mer, la recharge des nappes, l’augmentation des volumes retenus, la réutilisation des eaux usées et la récupération des eaux pluviales.
Il est recommandé de hiérarchiser les besoins locaux et de prendre en considération les impacts et les ressources nécessaires pour chaque technologie. L’Académie souligne qu’il n’y a pas de technologie bonne ou mauvaise, chaque technologie ayant ses domaines d’application et des impacts différents. Certaines solutions, comme le dessalement, peuvent être adaptées malgré les rejets de saumure. Il est essentiel que toutes ces solutions soient fiables, sûres et efficaces, et qu’elles bénéficient d’une adhésion collective, impliquant une transparence envers les populations.
En prévision de la diminution des réserves d’eau, il est nécessaire de réduire la demande et de prévoir de nouvelles possibilités de stockage. Il est également crucial d’évoluer rapidement vers des pratiques agricoles et paysagères plus durables, en réduisant notamment l’utilisation de pesticides, surtout en période de sécheresse.
L’Académie des technologies est un établissement public placé sous la tutelle du ministre de la Recherche, regroupant plus de 300 membres issus de différents horizons, tels que d’anciens dirigeants d’entreprises et des experts scientifiques.