La Communauté de Communes du Grand Figeac, dans les départements du Lot et de l’Aveyron, a lancé en 2022 une initiative pour relancer la production viticole locale. Sous l’appellation « La Vinadie« , cette démarche vise à redynamiser la production de vin. Celle-ci a été laissée sans récolte due à l’infestation de phylloxéra qui a ravagé les vignobles. Depuis 2016, les élus locaux, dont Vincent Labarthe et Martin Malvy, ont travaillé sur ce projet ambitieux.
Les avantages de développer un vignoble dans la région sont multiples, notamment en termes de renommée du territoire et de diversification pour les agriculteurs. Avant de concrétiser le projet, des études viticoles, économiques et juridiques ont été réalisées, financées en partie par des aides régionales et du Feader, pour un montant total de 30 600 euros. Pendant un an, une personne a également accompagné le projet à mi-temps. Le choix de terrains bien exposés et disposant d’un bail emphytéotique d’au moins trente ans était essentiel, car les vignes atteignent leur pleine productivité après quinze ans.
Une étude économique a évalué les investissements nécessaires, les prix des bouteilles et a établi un modèle de vente. Actuellement, la commercialisation du vin se fait principalement en vente directe. En 2018, une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (Scic) a été créée, avec une contribution de 160 000 euros du Grand Figeac et de 16 000 euros de vingt communes.
L’exploitation viticole couvre 5,3 hectares et emploie deux salariés à plein temps, en plus des bénévoles-sociétaires. Les 500 membres de la coopérative participent aux tâches administratives, commerciales, à la taille des vignes et aux vendanges.
La Scic met également à disposition les compétences du chef de culture et le matériel moyennant une rétribution. Seul un vigneron ayant rejoint le projet en 2019 apporte sa récolte au chai. Les obstacles principaux identifiés sont d’ordre culturel et le coût initial élevé de l’investissement, freinant ainsi la participation des agriculteurs locaux. Les demandes de participation devraient augmenter une fois que la coopérative aura prouvé que ses produits se vendent bien.
Après les premières cuvées de rosé en 2022, les vins rouges sont attendus cette année. Les élus estiment que ce modèle peut inspirer d’autres activités, comme le maraîchage. Avec le développement de la coopérative, la communauté pourra revendre des parts pour investir dans d’autres cultures, favorisant ainsi le développement économique local.