Congés menstruels, Saint-Ouen et Bagnolet (93) emboîtent le pas de l’Espagne

Congés menstruels, Saint-Ouen et Bagnolet (93) emboîtent le pas de l’Espagne

Saint-Ouen et Bagnolet ont brisé les tabous de la souffrance des femmes pendant la période de règles. Afin de permettre à leurs agentes d'améliorer leurs conditions de travail, ces deux communautés de Seine-Saint-Denis ont commencé la méthode pionnière des services publics, c'est-à-dire décerner 2 jours mensuels d’autorisation spéciale d’absence (ASA).

Saint-Ouen et Bagnolet ont brisé les tabous de la souffrance des femmes pendant la période de règles. Afin de permettre à leurs agentes d’améliorer leurs conditions de travail, ces deux communautés de Seine-Saint-Denis ont commencé la méthode pionnière des services publics, c’est-à-dire décerner 2 jours mensuels d’autorisation spéciale d’absence (ASA).

Ces menstruations peuvent également être accompagnées de pathologie qui peut handicaper ces femmes dans leurs activités professionnelles. La mesure est d’ores et déjà implanté en Espagne et dans plusieurs sociétés françaises.

Cette mesure doit être soutenu tant au niveau managérial qu’au niveau politique. Le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, avait annoncé le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes, la création de ces 2 jours d’ASA pour les agentes souffrant de pathologies accompagnant leurs règles. Mis en place depuis le 28 mars, cette mesure reste compliquée à mettre en œuvre notamment, à cause de la réforme des 1 607 heures de 2022, imposée aux territoriales.

Via la médecine de prévention, l’agente fournira un certificat médical d’un gynécologue ou d’un médecin traitant et qui confirmera la pathologie qui entraîne des conséquences douloureuses pendant les règles. Selon Antoine Raisseguier, DGA de Saint-Ouen, compte tenu des diverses raisons ouvrant l’accès à l’ASA, le secret médical n’est pas remis en question par le biais de cette méthode.

Inspiré par cette méthode, Bagnolet a suivi l’idée de Saint-Ouen. Quelques jours après l’annonce de Saint-Ouen, le maire Tony Di Martino a décidé de mener une expérience d’un an sur les congés menstruels. « Nous avons toujours espéré devenir avant-gardistes sur les questions d’égalité, qui en fait partie » insiste Daniel Seguin-Cadiche, DGS de Bagnolet.

La commune fournira un questionnaire anonyme aux agentes pour mieux comprendre la proportion de femmes concernées. La ville de Bagnolet détient 57% (et 60% pour Saint-Ouen) de main-d’œuvre de femmes, entre 700 et 800 agents.

À Bagnolet, la mise en œuvre du processus commence au printemps après l’introduction du prochain comité municipal. « Plus les collectivités prendront l’initiative, et plus nos élus pourront apporter cette question au niveau national avec, peut-être, en fin de compte une décision législative pour toutes les Françaises concernées », a déclaré Daniel Seguin-Cadiche.

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