Montluçon (03) : Le défi de relancer le centre-ville et de faire face à la décroissance démographique

Montluçon (03) : Le défi de relancer le centre-ville et de faire face à la décroissance démographique

Montluçon, une ancienne cité industrielle, fait face à une diminution continue de sa population depuis cinquante ans. Frédéric Laporte, le maire, travaille activement à créer un modèle de développement novateur qui prend en considération la décroissance démographique.

Malgré l’arrivée de nouveaux habitants, une étude sociodémographique montre que Montluçon sera toujours en déclin démographique. Selon le politologue Achille Warnant, l’ancien maire, Daniel Dugléry, a réalisé d’importants investissements pour attirer les habitants, mais sans succès.

Pour relancer le centre-ville, le maire souhaite mettre en avant les atouts de la ville, notamment son patrimoine médiéval, en commençant par la valorisation du château des ducs de Bourbon, la rénovation de l’hôtel de ville et des berges du Cher. Le programme national « Action cœur de ville » est perçu comme une opportunité pour améliorer la qualité de vie des habitants, bien que le maire vise plutôt la stabilité de la population plutôt qu’une augmentation significative.

La lutte contre le changement climatique est également un levier important, avec des mesures telles que la réduction de la place de la voiture en ville, l’augmentation des pistes cyclables et la renaturation d’un cours d’eau. Cependant, le secteur ferroviaire reste un point noir, avec une absence de liaison directe avec Paris.

En ce qui concerne le logement, la priorité est donnée à la dédensification pour répondre à la demande des familles qui recherchent des pavillons avec jardin. Les commerces se concentrent sur quelques rues afin de maintenir une dynamique commerciale. Le maintien des établissements d’enseignement supérieur est crucial pour former des jeunes et les inciter à s’installer à Montluçon.

Cependant, la réduction du nombre d’équipements publics, qui sont actuellement surdimensionnés par rapport à la population, est un sacrifice difficile à faire. La préfète de l’Allier, Pascale Trimbach, souligne des difficultés dans la continuité des services de l’État et regrette le manque de transparence des financements du programme national.

Pour l’avenir, il est essentiel de maintenir les investissements et de bénéficier d’un accompagnement spécifique de l’État pour répondre aux problèmes de ces territoires en déclin démographique, selon le politologue Achille Warnant.

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