La commune de Plévenon dans les Côtes-d’Armor (22) a décidé de financer les études de son futur médecin généraliste, en contrepartie de son installation après l’obtention de son diplôme.
Encarts de journaux, panneaux de bord de route, vidéos « touristiques », surenchères financières en France jusqu’en outre-Atlantique… de nombreuses villes cherchent un médecin et tentent d’appâter cette perle convoitée. Pendant ce temps, l’étudiant Léonard Farcy de la région parisienne a présenté une idée originale à la ville de Plévenon près du Cap-Fréhel. La ville est actuellement dans un désert médical.
Pour contribuer à sa manière, à remédier à la pénurie de médecins, qui s’étend sur de nombreuses régions de France, Léonard Farcy a frappé à la porte d’Hervé Van Praag, député de la commune de Bretagne.
En vertu de ses lois et décrets, l’étudiant, en troisième année d’études médicales à l’Université Paris-Saclay, proposa très simplement de financer les sept années d’études qu’il lui restait à accomplir, promettant de revenir avec un diplôme, comme médecin généraliste dans cette petite commune de 786 habitants. En cas d’échec ou de désistement, le jeune étudiant rembourse l’aide allouée par la commune, soit 400 euros perçus par mois.
« Toute solution qui assurerait une meilleure santé dans la région, même à long terme, est la bienvenue et cette proposition a immédiatement attiré mon attention », a noté le maire de Plévenon.
Après six mois d’étude et de délibération, le conseil (12 contre 2 et 1 abstention) a approuvé le soutien de Léonard Farcy le 9 mars. L’étudiant francilien peut désormais pousser « sereinement » la porte de son université, a-t-il révélé dans un reportage de France 3 Bretagne à propos de cet accord juridique unique entre l’étudiant et la commune.
L’avenir de l’installation de Léonard à Plévenon se précise. « Nous travaillons actuellement avec l’ARS sur la rédaction du contrat », a déclaré le maire. Déterminée à prodiguer les meilleurs soins possibles à ses citoyens et à son territoire, la ville s’est dotée en 2022 d’une maison en vue d’y implanter un centre médical composé de trois cabinets, dont un pour les infirmières déjà installées dans la ville.