💰 Depuis le 1er octobre, une nouvelle partie de la réforme de l’assurance chômage voulue par Emmanuel Macron est entré en vigueur.
La ministre Elisabeth Borne l’avait confirmé mi-septembre, le décret durcissant le calcul de l’allocation-chômage devait entrer en vigueur le 1er octobre, justifié par le gouvernement par « le vif rebond de l’emploi depuis mai ».
Le texte devait être appliqué au 1er juillet, mais avait été suspendu par le Conseil d’Etat, inquiet des « incertitudes sur la situation économique », si bien que seule la dégressivité de l’allocation pour les plus hauts revenus est entrée en vigueur.
Désormais, et sauf nouvelle suspension par le Conseil d’Etat, c’est le mode de calcul du salaire journalier de référence qui va être modifié.
Ce dernier sert à déterminer le montant des allocations. Jusqu’à présent, Pôle emploi se servait de votre salaire brut perçu divisé par le nombre de jours travaillés sur les 12 derniers mois.
Pour trouver le montant de l’allocation, il choisissait ensuite le montant le plus élevé entre deux formules de calcul : soit 40,4% du SJR + 12,12 euros, soit 57% du SJR. Si vous aviez travaillé au Smic huit mois sur les 24 derniers mois, vous auriez touché 985 euros pendant huit mois avant réforme. Soit 7880 euros en tout.
À partir du 1er octobre, ce seront les salaires perçus sur les 24 derniers mois qui seront divisés par le nombre de jours entre le premier et le dernier jour d’emploi de cette période – que ces jours soient travaillés, ou non.
Concrètement, en reprenant l’exemple d’une personne ayant travaillé au Smic huit mois sur les 24 derniers, elle ne touchera que 667 euros, mais pendant 14 mois, soit 9338 euros en tout, si elle vient à bout de ses droits.
Dans les faits, rappelle l’Unédic, la majorité des chômeurs n’épuisent pas leurs droits et retrouvent du travail avant. Mais l’État réalisera des économies.
D’après une étude de l’Unédic parue au printemps, ce nouveau mode de calcul risque donc de faire baisser de 17% en moyenne l’allocation journalière d’environ 1,15 million de personnes qui ouvriraient des droits dans l’année suivant la mise en œuvre du nouveau mode de calcul.
🔗 Retrouvez plus d’informations sur la réforme ici et l’étude Unédic.