Sécheresse et nappes phréatiques, le risque est bien réel pour cet été 2023

Sécheresse et nappes phréatiques, le risque est bien réel pour cet été 2023

La fin février, sonnant la fin de l'hiver, les nappes phréatiques devaient être remplies avant le retour de la végétation, mais la situation est déjà critique et la sécheresse est évidente, avec 80 % de l'aquifère métropolitain à des niveaux d'eau bas ou extrêmement bas.

La fin février, sonnant la fin de l’hiver, les nappes phréatiques devaient être remplies avant le retour de la végétation, mais la situation est déjà critique et la sécheresse est évidente, avec 80 % de l’aquifère métropolitain à des niveaux d’eau bas ou extrêmement bas.

Globalement, 75 % des aquifères français sont à des niveaux moyens à très faibles, et 35 % de ces niveaux ne sont généralement découverts que tous les 5 à 10 ans. Seuls les aquifères de la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine bénéficient d’une « recharge conséquente ». Mais en Champagne, en Rhône-Saône, le Roussillon ou plusieurs autres régions de Provence/Côte d’Azur affichent encore des niveaux préoccupants.

En conséquence, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) estime que le risque de sécheresse estivale dans certaines zones est désormais « confirmé », sauf précipitations inhabituelles dans les semaines à venir.

L’alerte est particulièrement forte pour les secteurs de la Picardie au Bassin parisien en passant par le centre et le sud-est du pays, où existe un risque de sécheresse « très fort », avec « des prévisions de printemps et d’été potentiellement serrées » entraînant très probablement des restrictions d’utilisation de l’eau.

Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM, a noté qu’il y avait même des « records historiquement bas » dans le Var et dans le sud de la Drôme. En tout cas, fin mars, le « risque est très élevé », car la nappe phréatique actuelle était « bien en dessous des niveaux de 2022 ». À cette époque, l’an dernier, seulement 58 % étaient sous la normale.

Environ 40 départements métropolitains sont actuellement en alerte, dont une quinzaine en alerte sécheresse, selon Propluvia. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé la prochaine réunion du Comité d’Anticipation et de Suivi Hydrologue (CASH) qui se tiendra le 27 avril 2023, avec de nouvelles orientations sur la sécheresse qui seront publiées « d’ici la fin du mois ». 

Pour rappel, le 30 mars 2023, Emmanuel Macron a annoncé un « plan eau » de 53 mesures visant à préparer la France à une nouvelle sécheresse cet été et, à terme, à l’adaptation de pénurie d’eau due au réchauffement climatique.

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